Peut-on réussir en entrepreneuriat sans passer par le travail acharné ?

cet article est un extrait du livre numérique " mes premiers pas en entrepreneuriat"

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Les propos de quelques entrepreneurs sur le travail acharné :

- Dr Claudel Nouboussié : dans sa formation intitulée « un mois pour devenir son propre patron », il a dit ceci concernant le travail acharné.

« Il y a une phrase que vous n’attendrez jamais de ma bouche (je suis allé causer avec mon ami) ».
Commentaire : il donne tellement de l’importance au travail que même s’il va pour causer avec son ami, c’est toujours dans le cadre du travail.

- Bryan tracy, dans son livre "destination réussite", propose de ne pas recevoir les gens aux heures de travail. Nous devrons nous concentrer sur notre travail et ne rien faire d’autre qu’après le travail. Il rapporte qu’une étude a révélé que le millionnaire moyen américain met vingt-deux (22) ans de travail acharné.

- Dans le livre intitulé « 40 ans de prison ou 5 ans de travail forcé », Maxime Victor soutient ce travail acharné. Le titre du livre est d’ailleurs révélateur.

• La théorie des 10 000 heures du psychologue Anders Ericsson montre qu’il faut 10 000 heures de travail acharné pour devenir un spécialiste de son domaine. Ce qui équivaut à trois heures de travail acharné par jour pendant 10 ans. Cette durée est la durée de celui qui aime son travail et qui est inspiré en travaillant. Que dire de celui qui est indifférent à son travail et celui qui déteste son travail ?

En fait, le travail acharné est le propre même de l’entrepreneur débutant. A quelque exception près, s’il en existe, vous ne trouverez pas un entrepreneur qui ne soit pas passé par cette étape. J’espère que vous avez compris pour de bon pourquoi les entrepreneurs et les formateurs en entrepreneuriat insistent sur le fait d’aimer ce que l’on fait. Est-ce que celui qui n’aime pas son travail peut faire cinq ans de travail forcé sans être contrôlé par un supérieur hiérarchique ? La réponse est évidemment non. Et ici le travail forcé signifie le travail sans récompense. Ceux qui aiment leur travail et qui veulent réussir à travers ce travail acceptent travailler quelles que soit les conditions. Un jeune homme qui faisait un BAC professionnel dans le domaine de la maçonnerie m’a émerveillé un jour. C’était en fin 2018, alors que je l’enquêtais pour une étude évaluative. (Le gouvernement burkinabé a aidé des jeunes à créer leur entreprise et faisait une étude d’impact). Il m’a dit qu’il ne savait pas bien faire le devis des constructions et il a demandé à être embauché dans une boîte. Qu’est ce qui m’a émerveillé en réalité ? C’est sa phrase suivante : « je quitterai la boite, une fois que j’aurai une maitrise parfaite d’un devis ». Ce jeune est allé apprendre auprès des vrais professeurs (c’est-à-dire un professeur qui enseigne ce qu’il fait contrairement aux faux professeurs qui enseignent ce qu’ils ne font pas). D’après la pyramide de l’apprentissage, apprendre par la pratique fait partie des meilleures manières d’apprendre. Deuxièmement il ne s’est pas soucié des conditions de travail. C’est-à-dire que quelles que soit les conditions (défavorables), il est prêt à apprendre et même si les conditions sont largement à son avantage, il quittera dès que son objectif sera atteint. Il aime tellement son travail qu’il est prêt à apprendre des tâches dérivées de son travail. Remarquons aussi que les meilleurs joueurs (tous les sports confondus) sont souvent ceux qui s’entraînent le plus. Une autre question : est-ce que le fait d’aimer son travail seulement peut te conduire à la réussite ? La réponse est encore non. Il faut obligatoirement combiner les deux notions (travail acharné et amour).

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